La révolution commence quelque part

Je crois n’avoir jamais participé à une manifestation, mais la révolution ne prend pas toujours la rue, la révolution peut être tranquille, elle n’en est pas moins subversive.

Aujourd’hui, des milliers de gens remettent en question le modèle agricole industriel actuel, des milliers de gens s’alarment du recul de la biodiversité. Mais par où commencer? Et que faire et comment faire?

Moi, je plante un jardin, pour produire quelque chose de bio, de local, sans sur-emballage de plastique, pour agir plutôt que subir, pour être plus autonome, pour être moins dépendant, pour proposer une alternative.

Et bien sûr, ce n’est qu’une goutte dans l’océan.

Mais la révolution commence quelque part.

Pierre Elliott Trudeau aurait demandé à Paul Desmarais en 1976 de rendre la vie impossible au PQ

Un article de Radio-Canada publié le 24 février 2021.

De nouvelles révélations émergent d’un télégramme déclassifié aux États-Unis.

Dans un télégramme daté du 22 décembre 1976, l’ambassadeur américain Thomas Enders a informé Washington que le premier ministre Trudeau envisagerait d’adopter une approche plus agressive avec le gouvernement Lévesque.

« Le président de Power Corporation Paul Desmarais, qui est le principal allié de M. Trudeau dans le milieu des affaires et le plus important homme d’affaires du Canada français, me dit que M. Trudeau suggère de “rendre les choses aussi difficiles que possible” pour le Québec, écrit l’ambassadeur. M. Desmarais, dont les entreprises emploient 48 000 personnes au Québec, pense que M. Trudeau veut qu’il laisse intactes les structures organisationnelles de son entreprise dans la province, tout en transférant dans le reste du Canada autant d’opérations et d’investissements que possible. L’idée serait de faire passer le taux de chômage provincial de 10 % à 15 % ou même à 20 % l’année suivante. »

L’article complet ici.

Oui, bien sûr, c’est scandaleux, mais est-ce surprenant?

Et le titre est un peu trompeur. Trudeau n’aurait pas demandé de rendre la vie impossible au PQ, il aurait demandé de faire souffrir l’économie du Québec au grand complet et par le fait même, de faire souffrir les québécois, tous les québécois, indépendantistes et fédéralistes, peu importe.

Interpelé à ce sujet, le larmoyant Justin Trudeau a dit refuser de « vouloir commencer un débat historique. Seule la lutte contre la pandémie devrait nous importer. »

Par contre, quand il s’agissait, en août 2020, encore en pleine pandémie, de discuter du déboulonnement de la statue de John A. Macdonald, il n’y avait pas de problème alors à « vouloir commencer un débat historique ».

 

 

 

Trudeau et la construction du nationalisme canadien

Voici une citation de Trudeau, le père, que je trouve intéressante et éclairante :

« Un des moyens de contrebalancer l’attrait du séparatisme, c’est d’employer un temps, une énergie et des sommes énormes au service du nationalisme fédéral. Il s’agit de créer de la réalité nationale une image si attrayante qu’elle rende celle du groupe séparatiste peu intéressante par comparaison. Il faut affecter une part des ressources à des choses comme le drapeau, l’hymne national, l’éducation, les conseils des arts, les sociétés de diffusion radiophonique et de télévision, les offices du film. » (Pierre Elliott Trudeau, Le fédéralisme et la société canadienne-française, 1967)

Pour moi, à la lumière de cette citation, le drapeau du Canada apparaît comme une construction récente et artificielle, conçue consciemment dans le but mesquin de combattre le légitime désir d’indépendance d’un peuple.

C’était en 1967. Des années plus tard, nous aurons le scandale des commandites. Encore une fois, à ce moment, temps, énergie, ressources de l’État, sommes énormes et drapeaux pour créer une « image » pour combattre le toujours légitime désir d’indépendance d’un peuple.

Le Canada en était alors réduit à payer et à corrompre pour faire flotter son drapeau sur le territoire qu’il considérait le sien.

1984 en bande dessinée

En cadeau de Noël, 1984 de George Orwell en bande dessinée, illustrée par Fido Nesti. Très bonne adaptation qui rend bien l’esprit du roman. Ce roman est un chef-d’oeuvre, la bande dessinée le rend peut-être un peu plus accessible à de jeunes lecteurs. Parce que la bande dessinée, ce n’est pas que des petits bonhommes.

« Si tu veux une image du futur, figure-toi un botte qui écrase un visage humain. Pour toujours. » C’est à en glacer le sang.

Il y a, me semble-t-il, tant de grands romans qui pourraient être adaptés en bande dessinée. J’ai à la maison, une adaptation en bande dessinée de Des Souris et des Hommes, j’ai lu il n’y a pas si longtemps, L’Étranger d’Albert Camus en bande dessinée. Il y aurait tant de choses à explorer ce côté.

Aussi, passons de la bande dessinée à l’animation. Le cinéma québécois est réputé pour réussir à faire beaucoup avec peu de moyens. Et au Québec, en regardant ce qui se fait dans le jeu vidéo, on voit qu’il ne manque pas ici de dessinateurs et d’animateurs de talent. L’animation pourrait-elle être un moyen pour les créateurs québécois de s’affranchir des limites techniques? Le cinéma québécois s’aventure rarement dans la science fiction, le fantastique et autres genres, souvent par limite de moyen. Or dessiner une planète qui explose ce ne demande pas plus de moyens techniques que de dessiner une fleur. Notre imagination devient maintenant la limite, plutôt que les moyens techniques.

 

Nouvelle adresse.

Je tiens un blogue, Michel Patrice, Talking to Walls, depuis 2011. Ce blogue était hébergé sur wordpress.com et depuis peu un nouvel éditeur de texte est imposé, une espèce de chose qui oblige à travailler par blocs. Bon, je devrais réapprendre à faire ce que je savais déjà faire sans aucun bénéfice supplémentaire, me semble-t-il. Ou je pouvais m’abonner à un plan payant me permettant d’utiliser les extensions de mon choix et ainsi revenir à l’éditeur classique.

J’ai donc plutôt décidé de faire le saut, j’enregistre mon nom de domaine, nubolibera.net,  «nuage libre » en esperanto, et j’héberge mon blogue chez un hébergeur où je gère moi-même mes affaires. Au lieu d’apprendre à utiliser le nouvel éditeur, j’apprendrai à gérer moi-même mes affaires.

Dans la foulée de la campagne Dégooglisons Internet de Framasoft, je songeais déjà depuis un temps à auto-héberger mes choses. Je fais le saut. La coupure n’est pas complète, mais ce sont des premiers pas.

Mon hébergement est chez Koumbit à Montréal, c’est un organisme sans but lucratif dont l’activité principale est de fournir des services web et ils ont pour objectifs, entre autres, de n’utiliser que des logiciels libres. Des idéalistes, j’aime ça. Ça me coûte une centaine de dollars par année.